1 - Un premier voyage à Majorque, à la mémoire de Miguel Arbona
Vendredi 30 septembre 2022, notre avion se pose à l'aéroport de Palma de Majorque.
Nous récupérons notre voiture de location et partons pour Llucmajor, petit village tranquille où nous logerons pour la semaine.
À deux pas de notre maison se trouve l'église San Miguel. Une belle coïncidence car nous sommes ici à Majorque pour rendre hommage à notre ancêtre Miguel Arbona.
Après avoir fait un tour de la ville, nous dégustons un palo, boisson typique de Majorque, et appelons Pere Frontera, nouvel ami de notre famille qui a permis de retrouver la tombe de notre ancêtre des Baléares.
Ici, les gens parlent le Mallorquí, un dialecte proche du catalan, mais assez peu du castillan.
Cela demande une petite gymnastique mentale mais les habitants de l'île sont tous extrêmement souriants, affables et font sans souci l'effort de nous parler en castillan, voire en français, s'ils nous voient avoir des difficultés à trouver un mot précis.
Le rendez-vous avec Pere étant fixé à lundi (le dimanche étant son jour en famille), nous profitons du weekend pour découvrir le centre de Palma et son imposante cathédrale, malheureusement payante, comme beaucoup de lieux saints ici, quand ils ne sont pas fermés. Nous passons également à Sant Elm, ville au sud de la grandiose Serra de Tramuntana, puis admirons le coucher de soleil sur une falaise dominant la mer turquoise, à Estellencs.
Le lundi arrive enfin. Nous partons pour Sóller où Pere nous attend devant la magnifique église Sant Bartomeu, église où Pere a découvert un second ex-voto de Margarita Ballester, femme de Miguel, différent de celui dont nous avions connaissance.
Pere a eu la chance d'accéder aux archives où les ex-votos demeurent, ce qui n'a malheureusement pas été notre cas lors de notre séjour. Aucun ex-voto n'est visible dans l'église même.
Pere semble connaître tout le monde en ville, et cela semble expliquer comment il arrive à accéder à des documents qui ont été précieux pour nous et qu'il nous aurait été impossible de retrouver sans lui.
Nous nous rendons sans tarder à une jardinerie où nous achetons un pot de chrysanthèmes ainsi qu'un charmant petit palmier, plante résistante qui durera dans le temps.
Nous nous dirigeons ensuite vers le cimetière de Sóller où nous découvrons enfin, non sans émotion, la tombe "oubliée" de Miguel Arbona.
Cette tombe, qui porte pour seul inscription le nom Castañer, fait grise mine. Nous enlevons les fleurs et plantes desséchées pour y planter les chrysanthèmes, que nous arrosons de l'eau de pluie du cimetière, après quoi nous déposons le palmier.
La tombe de notre ancêtre ayant repris un peu de couleur et d'amour, nous appelons Michel Arbona afin qu'il lise à distance la prière qu'il a écrite pour Miguel.
Après nous être recueillis et avoir rendu hommage à notre ancêtre, nous sommes partis en direction de Fornalutx, splendide village juché sur les hauteurs de Sóller et berceau de la famille Arbona, selon les dires de Pere.
Nous avons alors partagé un délicieux et copieux repas traditionnel avec lui. Pere est une âme charmante et souriante. Malgré son âge et une maladie au cœur, il déborde de vie, de bonté et de générosité. Nous avons été invités après manger à visiter sa maison familiale, au milieu des orangers, des citronniers, des oliviers et des amandiers qui font la beauté du paysage majorquin.
Essoufflé et fatigué par la marche de la journée, Pere nous fait comprendre sans nous le dire qu'il est temps pour lui de rentrer chez lui, où nous l'y déposons, après d'infinis remerciements. Nous profitons de la fin d'après-midi pour visiter les rues de Sóller, sans oublier de passer par la rue Sant Jaume, où vécu la famille Ballester.
Nous retournons dès le lendemain à Sóller, cette fois-ci via le Ferrocarril, sublime petit train atypique reliant Palma à Sóller au travers de la Serra de Tramuntana.
Nous en profitons pour mieux découvrir Sóller et son port, mais aussi pour prospecter dans l'espoir de retrouver le premier ex-voto dans la mystérieuse chapelle à la sortie de la ville dont se souvenait Michel. En vain. Pere nous avait prévenu.
À part une chapelle au bout de la rue Sant Jaume, devenue un collège et une bibliothèque, et le couvent à l'extérieur de la ville, qui étaient tous deux fermés, peu d'options subsistent...
Pere lui-même ne sait dire où cet ex-voto a pu être déplacé, ni où il était vraiment à l'origine.
Après avoir jeté un dernier regard au coucher du soleil à la ville de nos ancêtres, du haut de la montagne, nous disons au revoir à la vallée de Sóller. Ou plutôt à bientôt car, nous le savons, nous reviendrons.
Notre voyage s'achève quelques jours plus tard, après avoir admiré les paysages époustouflants qu'offrent le nord de l'île, tel Cap de Formentor et ses imposantes falaises surplombant la méditerranée.
Adéu Mallorca !
Léo LOUIS-HONORÉ ARBONA
et Anne-Marie ARBONA
2 - Retour à Majorque
Lundi 9 octobre 2023, un an et deux jours se sont écoulés depuis notre départ de Majorque, et nous y retournons enfin ! L’impatience avait rendu le temps long, mais une fois arrivés à Palma, tout apparaît tellement familier que je n’ai pas le sentiment d’avoir quitté l’île il y a si longtemps.
Nous montons dans notre voiture de location et nous dirigeons vers Cala d’or, où nous avons réservé un petit appartement. Je ne prends pas la sortie pour Llucmajor que j’avais l’habitude de prendre l’an dernier, et je continue à rouler jusqu’à la côte est.
Dans cette partie de l’île, et ce n’est pas le seul endroit où c’est le cas, l’eau du robinet n’est pas potable. Nous partons donc acheter de l’eau au petit supermarché de la ville, ce qui sera l’occasion de recommencer sérieusement à parler espagnol. N’ayant pas fait d’énormes progrès en catalan, je parle essentiellement en castillan, en dehors des mots simples et autres formules de politesses.
Rien n’a changé depuis l’an dernier en ce qui concerne l’humeur des habitants et commerçants. Ils sont toujours autant accueillants, obligeants et serviables. Ce séjour confirmera ce qui m’avait marqué l’année précédente, il est vraiment rare de croiser un majorquin ou une majorquine très désagréable. Que ce soit dans la rue, dans une boutique ou sur la route, les majorquins sont courtois, calmes et souriants.
Je ressens une vraie tranquillité à Majorque, qui n’est troublée que par le flot de touristes dont nous faisons partie.
Cala d’or est bondée de touristes allemands, anglais, français, et même russes. C’est une station balnéaire avec énormément de boutiques et de restaurants. La côte et la mer sont magnifiques mais nous n’y passerons pas beaucoup plus de temps que pour y dormir, il y a des endroits plus paisibles où passer du temps sur l’île.
C’est une joie de retrouver les paysages de Majorque et l’abondance de couleurs qu’on trouve sur l’île.
Le turquoise de l’eau, le vert des palmiers et ses grappes oranges, le pourpre des figues de barbarie, le rose et le blanc des lauriers en fleurs, le jaune des oranges pas tout à fait mûres…
Il fait beau et chaud, nous prenons notre premier petit déjeuner en terrasse et buvons notre premier jus d’orange frais du séjour. Ça m'avait manqué ! J’appelle Pere pour savoir quel jour il veut que l’on se retrouve à Sóller, où nous avons prévu de se revoir pour déjeuner et discuter. Nous nous donnons rendez-vous samedi, jour du marché à Sóller.
En quatre jours, nous avons pu voir plein de choses que nous n’avions pas eu le temps de voir l’année précédente. Les grands marchés de Sineu et Inca, le parc naturel de Mondragó, le château de Capdepera, la luxuriante île de Cabrera et plein de villages charmants dans les terres.
Nous retournons aussi évidemment faire un tour dans la grandiose Serra de Tramuntana, où est perché le village de Valldemossa, dont nous allons découvrir le port et la route périlleuse qui y amène. À vol d’oiseau, Valldemossa n’est qu’à 10km de Sóller. C’est un peu plus long en voiture mais la route est merveilleuse.
Samedi arrive et nous retrouvons Pere devant chez lui, carrer de Sant Pere (un nom de rue pratique à retenir). Nous allons ensemble acheter des chrysanthèmes blancs chez le pépiniériste qu’il connaît bien et que nous avions vu l’an dernier, puis nous nous rendons au cimetière sur la tombe où l’esprit de Miguel y repose pour déposer les fleurs et nous recueillir. Nous y déposons un mot à son égard et un autre à la mémoire du cousin Antonio Castañer Ballester. C’est aussi l’occasion d’y découvrir la récente plaque commémorative qui est très belle et qui crée à elle seule un digne mémorial en l’honneur de Miguel Arbona Arbona.
Nous allons ensuite déjeuner avec Pere et sa femme Catalina. Autour de délicieuses sopas mallorquinas, nous parlons de Miguel, de André Arbona et ses enfants, de la vie à Épinal… Nous parlons aussi de Pere, de sa femme et leurs enfants, de la vie à Sóller, de l’impact du changement de bord politique sur l’administration et la vie de tous les jours à Majorque…
Pere croise des gens qui l’abordent où qu’il aille, il semble très apprécié et parle en Mallorquí avec tout le monde. C’est un dialecte vraiment différent du Castillan et surtout pas évident à comprendre à l’oral.
Nous nous disons au revoir et je quitte comme la dernière fois la ville de mes ancêtres en partant par la montagne, où la vue sur la vallée y est splendide, encore plus au coucher du soleil.
Pour notre dernier jour, nous allons randonner dans le parc naturel de S’Albufera, où l’on peut observer une multitude d’oiseaux sauvages au milieu de la végétation.
Nous rentrons ensuite à Cala d’or pour faire nos bagages et passer notre dernière nuit dans les îles Baléares.
Adéu Mallorca !
Léo LOUIS-HONORÉ ARBONA
Lundi 9 octobre 2023, un an et deux jours se sont écoulés depuis notre départ de Majorque, et nous y retournons enfin ! L’impatience avait rendu le temps long, mais une fois arrivés à Palma, tout apparaît tellement familier que je n’ai pas le sentiment d’avoir quitté l’île il y a si longtemps.
Nous montons dans notre voiture de location et nous dirigeons vers Cala d’or, où nous avons réservé un petit appartement. Je ne prends pas la sortie pour Llucmajor que j’avais l’habitude de prendre l’an dernier, et je continue à rouler jusqu’à la côte est.
Dans cette partie de l’île, et ce n’est pas le seul endroit où c’est le cas, l’eau du robinet n’est pas potable. Nous partons donc acheter de l’eau au petit supermarché de la ville, ce qui sera l’occasion de recommencer sérieusement à parler espagnol. N’ayant pas fait d’énormes progrès en catalan, je parle essentiellement en castillan, en dehors des mots simples et autres formules de politesses.
Rien n’a changé depuis l’an dernier en ce qui concerne l’humeur des habitants et commerçants. Ils sont toujours autant accueillants, obligeants et serviables. Ce séjour confirmera ce qui m’avait marqué l’année précédente, il est vraiment rare de croiser un majorquin ou une majorquine très désagréable. Que ce soit dans la rue, dans une boutique ou sur la route, les majorquins sont courtois, calmes et souriants.
Je ressens une vraie tranquillité à Majorque, qui n’est troublée que par le flot de touristes dont nous faisons partie.
Cala d’or est bondée de touristes allemands, anglais, français, et même russes. C’est une station balnéaire avec énormément de boutiques et de restaurants. La côte et la mer sont magnifiques mais nous n’y passerons pas beaucoup plus de temps que pour y dormir, il y a des endroits plus paisibles où passer du temps sur l’île.
C’est une joie de retrouver les paysages de Majorque et l’abondance de couleurs qu’on trouve sur l’île.
Le turquoise de l’eau, le vert des palmiers et ses grappes oranges, le pourpre des figues de barbarie, le rose et le blanc des lauriers en fleurs, le jaune des oranges pas tout à fait mûres…
Il fait beau et chaud, nous prenons notre premier petit déjeuner en terrasse et buvons notre premier jus d’orange frais du séjour. Ça m'avait manqué ! J’appelle Pere pour savoir quel jour il veut que l’on se retrouve à Sóller, où nous avons prévu de se revoir pour déjeuner et discuter. Nous nous donnons rendez-vous samedi, jour du marché à Sóller.
En quatre jours, nous avons pu voir plein de choses que nous n’avions pas eu le temps de voir l’année précédente. Les grands marchés de Sineu et Inca, le parc naturel de Mondragó, le château de Capdepera, la luxuriante île de Cabrera et plein de villages charmants dans les terres.
Nous retournons aussi évidemment faire un tour dans la grandiose Serra de Tramuntana, où est perché le village de Valldemossa, dont nous allons découvrir le port et la route périlleuse qui y amène. À vol d’oiseau, Valldemossa n’est qu’à 10km de Sóller. C’est un peu plus long en voiture mais la route est merveilleuse.
Samedi arrive et nous retrouvons Pere devant chez lui, carrer de Sant Pere (un nom de rue pratique à retenir). Nous allons ensemble acheter des chrysanthèmes blancs chez le pépiniériste qu’il connaît bien et que nous avions vu l’an dernier, puis nous nous rendons au cimetière sur la tombe où l’esprit de Miguel y repose pour déposer les fleurs et nous recueillir. Nous y déposons un mot à son égard et un autre à la mémoire du cousin Antonio Castañer Ballester. C’est aussi l’occasion d’y découvrir la récente plaque commémorative qui est très belle et qui crée à elle seule un digne mémorial en l’honneur de Miguel Arbona Arbona.
Nous allons ensuite déjeuner avec Pere et sa femme Catalina. Autour de délicieuses sopas mallorquinas, nous parlons de Miguel, de André Arbona et ses enfants, de la vie à Épinal… Nous parlons aussi de Pere, de sa femme et leurs enfants, de la vie à Sóller, de l’impact du changement de bord politique sur l’administration et la vie de tous les jours à Majorque…
Pere croise des gens qui l’abordent où qu’il aille, il semble très apprécié et parle en Mallorquí avec tout le monde. C’est un dialecte vraiment différent du Castillan et surtout pas évident à comprendre à l’oral.
Nous nous disons au revoir et je quitte comme la dernière fois la ville de mes ancêtres en partant par la montagne, où la vue sur la vallée y est splendide, encore plus au coucher du soleil.
Pour notre dernier jour, nous allons randonner dans le parc naturel de S’Albufera, où l’on peut observer une multitude d’oiseaux sauvages au milieu de la végétation.
Nous rentrons ensuite à Cala d’or pour faire nos bagages et passer notre dernière nuit dans les îles Baléares.
Adéu Mallorca !
Léo LOUIS-HONORÉ ARBONA